La confiance comme alternative au système hiérarchique
Topi Jokinen a toujours été porté par l’envie de créer une entreprise centrée sur l’humain, quel que soit le secteur. Le voilà aujourd'hui CEO de Vertia Oy, entreprise implantée en Finlande dont les 12 employés se rendent au quotidien sur site pour effectuer des mesures bien spécifiques (humidité, thermique…). Un métier engageant qui ne va pas sans responsabilité. Laisser les techniciens entièrement libres et responsables devant le client, est-ce possible ?
Helsinki, Finlande
Bâtiment
12 collaborateurs
vertia.fi
• Pour creuser le sujet, allez voir l'article en anglais de Fleur sur le site d'Optimistic Workers
Topi Jokinen fait le pari de la confiance : les employés gèrent eux-mêmes leurs horaires, se rendent seuls chez leurs clients, font leur travail sur site, et peuvent rentrer chez eux avec la voiture de fonction sans nécessairement devoir la garer dans les locaux de Vertia Oy. S’ils rencontrent des difficultés dans leur travail, ils interagissent avec leurs collègues via WhatsApp ou le réseau social d’entreprise Slack. Cette autonomie au quotidien n’empêche pas une certaine cohésion d’équipe au travers de nombreuses sorties et de week-ends « team building ».
Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités
Jusqu’à aujourd’hui, cette culture n’a jamais fait défaut à l’entreprise. Au contraire même : aucun client n’a abandonné Vertia Oy depuis ses débuts, en 2011. Et les employés sont ravis : ceux qui ont des enfants voient un très grand avantage dans le fait de choisir eux-mêmes leurs horaires. Tous sont responsabilisés et se sentent moteurs pour l’entreprise.
Topi pense que cette manière de travailler pourrait bénéficier à beaucoup de secteurs, à commencer par les business traditionnels comme les magasins d’alimentation, les coiffeurs… Il y a un grand potentiel pour plus d’efficacité en libérant le potentiel des employés et en rendant leur travail plus épanouissant.
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Publiée par Vertia Oy sur Mardi 3 avril 2018
Une grande liberté impliquant de grandes responsabilités, le challenge pour Topi reste d’inculquer chez les techniciens une posture encore plus proactive et des prises d’initiative pour le développement de l’entreprise. Cette culture demande à chacun d’oser sortir de sa zone de confort. Même si certains s’y adonnent avec plaisir, tout le monde n’y est pas préparé. C’est pourquoi Topi est aujourd’hui revenu à sa fonction de CEO afin d’assurer le développement l’entreprise.
Il met en garde : Teal* (ou « Opale » en français) n’est pas une méthode mais plutôt un état d’esprit. Vertia Oy expérimente au quotidien pour en tirer des leçons : c’est ainsi qu’elle évolue.
*« Organisation opale », introduit par Frédéric Laloux dans son ouvrage Reinventing Organizations, est un paradigme organisationnel émergent où la seule hiérarchie existante est celle basée sur le niveau des expertises et le talent de chacun.
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Key takeaways
• Faire confiance aux employés “a priori” peut s’avérer moins risqué qu’on ne le croit !
• Une attention particulière doit être portée lors du recrutement : la personne correspond-elle à la culture d’entreprise ? Est-elle prête à prendre des responsabilités et participer à la raison d’être de l’entreprise ?
• L’autonomie n’empêche pas l’entraide entre collègues au quotidien
Contributors
Fleur Casassus porte le projet Optimistic Workers. En 2017, elle a parcouru l’Europe à la rencontre de ceux qui réinventent le travail pour plus d’épanouissement et de sens. Inspirée par Reinventing Organizations, elle a en particulier rencontré des entrepreneurs qui cherchent à libérer le talent des collaborateurs par des modèles de leadership distribué. Ecrivez-lui à optimisticworkers@gmail.com
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