Le check-in : exprimer son humeur avant l’embarquement en réunion

Écrit par Hugo Chatel, le 13 juin 2018

On a beau dire aux collaborateurs de « laisser leurs soucis personnels à la porte de leur bureau », un être humain ne peut pas complètement éviter les effets de sa vie privée sur son humeur, son énergie, sa concentration au travail. Conscient de ce décalage, Socialab souhaite trouver un juste milieu entre la prise en compte de ces effets et les exigences du travail au quotidien.

Socialab est un incubateur de projets sociaux composé d’experts ayant parfois accepté des réductions de salaire de 30% pour rejoindre Socialab. C’est dire à quel point l’entité a vocation à être tournée vers l’humain et à refléter son altruisme dans ses propres méthodes de gestion. Leur solution est simple : le check-in.

Avant chaque réunion a lieu le check-in : chacun des participants à la réunion prend quelques instants pour partager la façon dont il se sent. Cette pratique prend place au moins une fois par jour (on ne fait pas un check-in à chaque réunion s’il y en a plusieurs par jour).

Cela permet à chacun de s’exprimer dès le début de la réunion : ainsi, personne n’est « laissé de côté », et chacun est activement présent. Tout le monde est donc non seulement conscient de son propre état d’esprit mais aussi et surtout de celui des autres participants.

Cette pratique se retrouve dans la sociocratie 3.0 sous le nom de l’opening round. Il est conseillé de faire commencer ce round par une personne différente à chaque fois, afin de maintenir l’équivalence.

Cela fait penser à une autre pratique, qui n’existait pas chez Socialab, mais qui prend place dans d’autres organisations, le « check-out ». A l’inverse du check-in, celui-ci prend place en fin de réunion. Le check-out, ou « closing round » toujours dans la sociocratie 3.0, consiste à faire une courte évaluation de la réunion qui vient de se terminer sur une base de critiques positives et d’axes d’amélioration : « Pour la prochaine fois, il faudrait commencer à , arrêter de…, moins de…, plus de… ». A l’occasion, on peut également prendre plus de temps pour demander à tous les participants de s’exprimer : « J’ai aimé que…, J’aurais souhaité que…, Et si la prochaine fois… ».

Cette pratique survit à l’épreuve du temps : chacun est convaincu de son apport bénéfique.