Une bouffée d'OxySGen à la Société Générale !

Écrit par Sarah Spitz, le 19 septembre 2018

En 2016, j’ai suivi pendant 6 mois une Lab Session donnée par L’Institut des Futurs souhaitables qui a entièrement ouvert mon esprit et m’a profondément inspirée pour construire une « conspiration positive ». De retour au port, forte de nouvelles clés de lecture du présent, inspirée par des conférences, des débats d’idées et surtout munie d’outils pour me mettre en mouvement, je n’avais plus qu’une envie : préparer l’avenir de mon Groupe et surtout de ceux qui le rejoindraient. Mon obsession était que les générations qui nous suivraient ne connaîtraient plus qu’un management bienveillant et inspirant dans un environnement prônant l’intelligence collective. 

Le constat dont je pars en 2016 est sans appel : il est plus que temps de se transformer pour booster l’engagement des collaborateurs actuels mais aussi ceux de demain. Car il faut préparer l’avenir qui sera fait de ceux que l’on appelle la génération Y. Les complices d’OxySGen savent que 70% de la génération Y ne s’identifient pas au modèle traditionnel. Or cette génération représentera, en 2025, 75% de la population active. Toutes ces générations réunies n’ont plus envie d’avoir une carrière mais une aventure !

Le 4 mai 2016, OxySGen est né. Je l’ai créé dans l’état d’esprit du design thinking, avec la ferme envie de co-construire l’entreprise de demain avec l’autre. L’idée est très simple : je voulais créer une communauté virtuelle où l’on puisse échanger librement des idées et pousser des lectures qui ouvrent un peu l’esprit sur d’autres manières de fonctionner. Je rêvais d’une communauté libre, apprenante et transformante où les pratiques managériales sont revisitées et les nouvelles façons de travailler boostées.

"L’entreprise de demain est une plateforme d’intelligence collective" comme le dit Joël de Rosnay. Elle intègre le numérique, elle est agile, collaborative, responsable, audacieuse et cultive la proximité. - Muriel Benitah

Un endroit où l’on puisse parler librement de management bienveillant, du droit à l’erreur… Il me paraissait crucial que l’on ose imaginer un avenir différent pour la banque, et surtout : que l’on ose l’afficher pour pouvoir être acteur de ce changement. C’était tellement tabou à l’époque, pour cette banque âgée de 150 ans, tant marquée par une culture managériale pyramidale ! Il faut que vous vous rendiez compte : peu après avoir lancé la communauté, je me suis absentée deux ou trois jours… Durant lesquels la plateforme était restée complètement morte. A mon retour, j’ai demandé autour de moi pourquoi personne n’avait rien posté : ils n’ont tout simplement pas osé !

J’avais toutefois un atout en main : j’avais travaillé de nombreuses années à la SG, ce qui m’a conféré une certaine légitimité et m’a aidé à dépasser quelques obstacles. J’ai par exemple obtenu l’accord d’ouvrir une Communauté « apatride », i.e. non rattachée à une Direction particulière du Groupe et ouverte à tous les Collaborateurs qui souhaitaient suivre notre fil d’actualité et de veille, j’ai pu également débloquer un budget pour organiser l’évènement de kick-off d’OxySgen, appelé « Le monde change » avec Axelle Tessandier. Les réactions révèlent à quel point le sujet était nouveau et vulnérable : certains participants ont adoré, mais d’autres ont… détesté. Je me suis d’ailleurs pris quelques bonnes claques ! Mais, dans le fond, je m’en fichais cela m’était égal : je n’avais plus rien à prouver, et j’étais déterminée à aller jusqu’au bout de mes convictions.

Bref, OxySgen était désormais sur pattes. J’ai été rejointe par d’autres volontaires comme Claire, François, Lamia, Jerome, Jocelyne, Sylvie, Yvon, Corinne… Tous de générations et de directions différentes, avec pour seul point commun des valeurs solidement ancrées ! « C’est en changeant tous un peu que l’on peut tout changer », cette conviction de Douste-Blazy est partagée par la communauté OxySGen pour qui l’innovation managériale s’impose à nos organisations comme une évidence.

Et comme rien ne remplace l’échange humain, pendant un an, des évènements hebdomadaires étaient organisés en physique (les collaborateurs à distance pouvaient bien entendu s’y connecter). Chaque semaine, une start-up venait parler d’un sujet. Avec toujours le même but : faire parler, et oser parler d’un sujet dont personne n’osait parler, de peur de s’afficher comme partisan d’une disruption dans le management établi.

La démarche a rapidement porté ses fruits : les membres de la communauté OxySgen travaillent en bonne intelligence collective, font œuvre commune pour produire du sens, reconnaître la valeur et le savoir-faire de chacun, favoriser l’expression et la coopération au sein de l’entreprise. OxySgen est très vite devenue la communauté la plus active au sein de la banque. D’autres projets se rapprochaient même de nous pour qu’on les aide à être plus visibles !

L’impact sur le mindset s’est fait rapidement ressentir : les langues se sont déliées. D’ailleurs, la banque s’est appuyée sur le réseau OxySgen pour identifier des collaborateurs et les faire participer à des séminaires et des ateliers d’intelligence collective dont l’objectif était d’améliorer l’organisation et le fonctionnement de la SG.

Conclusion :
Nous avons su passer au sein d’OxySGen de l’idée à l’action et c’est avec une grande conviction que nous partageons avec bonheur nos ambitions et nos réalisations… Rejoignez-nous ! Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin (proverbe africain).